Appication du plan loup en Lozère

Mis à jour le 18/10/2013

Le préfet autorise des tirs de défense pour protéger les troupeaux

A la suite de diverses attaques de loup sur ovins constatées au titre de l’année 2013, le Préfet a autorisé des tirs de défense.

Au 30 août 2013, 14 constats d'attaques ont conclu "loup non écarté". Le préfet a accordé par arrêté préfectoral l'autorisation à des tirs de défense à 5 agriculteurs concernés par ces attaques. Les attaques les plus récentes sont encore en cours d'expertises.

Ces mesures sont prises dans le cadre du nouveau plan loup :

Le plan d’action national loup 2013-2017 a pour objectif, de façon pragmatique, de concilier le respect du statut de protection de l'espèce, dans le cadre général des engagements pris par la France en matière de biodiversité, avec la nécessité impérieuse de protéger les élevages.

Dans ce cadre et en dehors du cœur du Parc national des Cévennes (PNC), le préfet peut autoriser les éleveurs, victimes d'attaques non écartées du loup et qui le souhaitent, à procéder à des tirs pour défendre leurs troupeaux, dès lors que des mesures de protection sont mises en œuvre ou que le troupeau est reconnu comme non protégeable. 

Par ailleurs, la direction départementale des territoires (DDT) instruit au fur et à mesure de leur arrivée les demandes d'indemnisation.

Concernant les mesures de protection, les services de l’État ont organisé des journées d'information et de formation sur les moyens de protection qui peuvent être mis en place et en particulier sur les chiens de protection qui nécessitent une éducation spécifique. Un appel à projet a été lancé ce printemps pour le financement des moyens de protection. 10 éleveurs et 9 groupements pastoraux du sud du département (zone principalement touchée en 2012) ont sollicité une aide pour mettre en place un ou plusieurs dispositifs de protection. Quatre dispositifs sont éligibles : le gardiennage renforcé (berger – aide berger – éleveur berger), les parcs de regroupement mobile électrifiés (parcs de nuit), l'achat de chiens de protection et leur entretien, et les parcs de pâturage de gestion renforcé électrifiés. Les éleveurs qui le souhaitent peuvent continuer à solliciter des aides. Ainsi 7 nouvelles demandes ont été déposées pour protéger des exploitations du sud de la Margeride. Si les moyens de protection ne prémuniront pas les élevages contre tout risque de prédation, ils contribuent néanmoins à dissuader significativement leur vulnérabilité. Leur mise en œuvre effective reste un préalable au déploiement du protocole d'intervention sur le loup.

Procédure à suivre en cas d'attaque :

Il est rappelé aux éleveurs que si leur troupeau a subi un dommage ayant pu être causé par un grand canidé non identifié (au moins une victime présentant des traces de morsures, peau perforée profondément avec présence de sang), il peuvent demander une expertise en contactant immédiatement l'ONCFS au 04 66 65 16 16. Si la responsabilité du loup n'est pas écartée, les services de la DDT et/ou du PNC (en zone parc) peuvent se rendre chez l'éleveur s'il le souhaite, pour lui exposer les mesures de défense (effarouchement, tirs) ainsi que de protection, qui peuvent être mises en œuvre.