Une police d’écoute et de proximité

Mis à jour le 09/10/2020

Rencontre avec le groupe d’appui judiciaire de l’hôtel de police de Mende, en première ligne de la gestion des violences intrafamiliales.

Intégré à la sûreté urbaine représentée par l’ensemble des personnels en civil chargés des enquêtes, ce service a pour mission première la réception du public pour prise des plaintes, mains courantes… « C’est un lieu qui devient de plus en plus un lieu d’écoute et qui reçoit de plus en plus de personnes perdues dans leurs problèmes et leurs démarches du quotidien », explique le brigadier-chef Dominique Escoriza, 38 ans de service (dont 26 ans à Mende) qui opère au sein du groupe d’appui judiciaire avec son collègue, le brigadier-chef Jourdain.

Au quotidien, le service reçoit du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h (1) des personnes se présentant d’elles-même, mais aussi par le biais d’une association ou après une intervention par la patrouille de police. C’est dans un bureau, spécialement réservé au service, que la victime de violences intrafamiliales est reçue par le policier. Ici, le travail commence seulement quand un climat de confiance s’instaure. Face au traumatisme subi par la victime, un temps, parfois long, est nécessaire.
« Quand la confiance s’est instaurée, la parole se libère et l’objectif est de retranscrire le passé, les faits afin de savoir pourquoi on en est arrivé à cette situation- là » explique le brigadier-chef Escoriza. Vient ensuite une autre étape clé : la mise à l’abri de la victime en fonction du degrè de gravité ou du danger immédiat.

Deux associations peuvent prendre ainsi le relais. Le centre d’information sur les droits des femmes et des familles dont les missions sont d’accueillir, informer, orienter et accompagner. Le CIDFF de la Lozère exerce une mission d’intérêt général confiée par l’Etat dont l’objectif est de favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et personnelle des femmes et de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes.

Parmi les services spécifiques proposés par une équipe pluridisciplinaire : un service de médiation familiale et un accueil de jour destinés aux femmes victimes de violences (2).

L’association La Traverse (3) œuvre, quant-à elle, notamment pour les personnes momentanément dans le besoin. Parmi ses missions, un pôle socio-judiciaire comporte trois services d'aide aux victimes, de médiation pénale et de contrôle judiciaire ainsi que des permanences d'orientations pénales.
La réactivité et le suivi sont au centre du dispositif de prise en charge globale de la victime, mis en place par le groupe d’appui judiciaire de la Police nationale. A Mende, la mission d’aide aux victimes est à échelle humaine. « Nous prenons la plainte de nos interlocuteurs et si on s’intéresse à l’aspect juridique, nous faisons beaucoup de social », explique le brigadier-chef Escoriza convaincu que « la Police est un service public et qu’elle doit le rester ».

La pré-plainte en ligne
Tout un chacun peut également se rendre sur le site gouvernemental de pré-plainte en ligne : https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/

Outre l’identité, la plateforme invite notamment à renseigner le fait pour lequel la victime veut déposer plainte, l’historique des faits... En fonction de la situation et des critères renseignés, la police nationale, dans un délai de 24 h ouvrées, contacte la personne pour une prise de rendez-vous.

(1) : En dehors de ces horaires, le commissariat est bien entendu ouvert 24 h/24, 7 jours sur 7 et les personnes sont reçues par un fonctionnaire en tenue.
(2) : L’accueil de jour est ouvert en journée du lundi au vendredi de 10 h à 16 h 30 et sans rendez-vous. Ce service accueille, informe et oriente les femmes victimes de violences. Une permanence téléphonique est ouverte aux mêmes horaires. Plus d’infos auprès du CIDFF de la Lozère : 04 66 49 32 65.
(3) Pour contacter l’association La Traverse, 7 rue du Torrent à Mende, tel : 04 66 49 21 75 ou 04 66 65 21 92.