Plan d'action de sécurité routière : plusieurs mesures mises en oeuvre à partir du 1er juillet 2015

Mis à jour le 12/01/2018

Bernard CAZENEUVE, ministre de l'Intérieur, a annoncé, en janvier dernier, la mise en œuvre de plusieurs mesures dans le cadre du plan d'action pour la sécurité. Retrouvez dans cet article les deux communiqués de presse consacrés à ces nouvelles mesures.

A partir du 1er juillet 2015, les conducteurs novices ne peuvent plus boire d'alcool avant de conduire

Pour les jeunes conducteurs, le taux d'alcool est de 0,2 afin de conserver une marge d'erreur relative à l'ingestion d'aliments ou de médicaments contenant des traces d'alcool.

Emmanuel Barbe est resté clair sur le fait que 0,2 g/L signifie 0 verre d'alcool. Il souhaite ainsi sensibiliser les conducteurs novices, souvent jeunes, afin qu'ils acquièrent de bonnes habitudes à l'égard de l'alcool.

En effet, la route reste la première cause de mortalité chez les jeunes et 28 % des accidents sont dus à une alcoolémie excessive.

  lire le communiqué de presse

Cliquez ici  pour consulter la fiche des taux d'alcoolémie autorisés en Europe.

A partir du 1er Juillet, interdiction du port d'écouteurs, oreillettes ou casques en conduisant

A compter du 1er juillet 2015, il sera interdit d'utiliser tout casque audio, oreillette ou écouteur en conduisant. Cette mesure concerne donc les conversations téléphoniques mais également la musique et la radio.

Les dispositifs intégrés aux véhicules et ceux que l'on ne tient pas en main restent tolérés.

La mesure s'applique à tous les usagers de la route (voiture, poids lourds, moto, scooter, vélo) et l'infraction est passible d'une contravention de 4ème classe (135€ d'amende et un retrait de 3 points).

A travers cette mesure, le ministre de l'intérieur souhaite lutter contre l'isolement du conducteur et la distraction au volant. En effet, la conversation téléphonique diminue de 30 % les informations enregistrées par le cerveau et allonge les temps de réaction.
Téléphoner en conduisant multiplie par 3 le risque d'accident.

  lire le communiqué de presse

Les plaques d'immatriculation des motos, cyclomoteurs, tricycles et quads doivent toutes être de la même taille : 210x130 mm (mesure 13)

Il n'est désormais plus possible de poser ou de faire poser sur son engin, les anciennes tailles de plaques (140x120 mm pour les cyclomoteurs, 170x130 mm pour les motocyclettes et 275x300 mm pour tous les autres véhicules dont les tricycles et quadricycles non carrossés).

Le format des nouvelles plaques est unique pour l'ensemble des véhicules à deux ou trois roues et quadricycles à moteur non carrossés, soit 210 mm de largeur par 130 mm de hauteur.

La sanction encourue pour plaque non conforme ou amovible ou illisible est une amende de 135 € (contravention de 4ème classe).

À travers cette mesure, Bernard CAZENEUVE simplifie la mission de contrôle des deux-roues motorisés par les forces de l'ordre, rétablissant ainsi l'équité entre les usagers de la route.

Observer l'évolution du comportement des usagers de la route en abaissant la vitesse autorisée de 90 à 80 km/h (mesure 20)

L'observation commence aujourd'hui sur trois tronçons routiers :

-  18 kilomètres de la RN7 dans la Drôme entre Croze-Hermitage et Valence (26)

-  17 kilomètres de la RN151 dans la Nièvre et 32 kilomètres dans l'Yonne entre la Charité (58) et Auxerre (89)

-  14 kilomètres de la RN57 dans la Haute-Saône entre Échenoz-Le-Sec et Rioz (71).

Elle doit permettre de mesurer les effets d'une telle réduction de vitesse. Elle est prévue pour durer au minimum deux ans.

Comme l'a précisé Bernard CAZENEUVE devant les membres du CNSR, la fréquence habituelle des contrôles routiers sera maintenue, « ni plus ni moins», sur ces trois axes pour garantir la fiabilité d'une expérimentation « transparente, honnête et rigoureuse ».

Pour le ministre de l'Intérieur « une mesure, quelle qu'elle soit, ne peut être bien appliquée que si elle est comprise et si elle est perçue par le plus grand nombre comme utile et rationnelle ».