Plan loup Lozère

Mis à jour le 06/09/2013

Le préfet autorise 3 nouveaux éleveurs à mettre en œuvre des tirs de défense pour protéger les troupeaux 

Après le premier arrêté signé le 18 juillet dernier, ce jour (le 13 août), le préfet a autorisé 3 nouveaux éleveurs ayant subi des attaques ces dernières semaines, à mettre en œuvre des tirs pour défendre leur troupeau dans le cadre du plan d’action national loup 2013-2017 qui a pour objectif de concilier à la fois le respect du statut de protection de l'espèce, avec la nécessité impérieuse de protéger les élevages.

Ces tirs de défense sont possibles sur les pâturages et les parcours de l’éleveur et uniquement à proximité du troupeau concerné. Ils doivent être réalisés par un seul tireur à la fois (par l’éleveur lui-même ou par des personnes qu’il aura proposées).

Afin de mieux soutenir les éleveurs, la fédération départementale des chasseurs a sollicité ses adhérents pour établir une liste de volontaires. De nombreux chasseurs se sont proposés. Ils suivent les formations dispensées par l’ONCFS, les 9 et 23 août ainsi que le 6 septembre. Les personnes ainsi formées sont opérationnelles le plus rapidement possible.

Depuis le début de l'été, la prédation imputable au loup est restée dans une zone assez circonscrite. A ce jour, la dernière attaque imputable loup a été constatée en Lozère le 21 juillet 2013 sur la commune de Châteauneuf-de-Randon. Les attaques du week-end dernier, sur le Mont Lozère et Châteauneuf-de-randon, sont en cours d’expertise pour déterminer si elles sont ou non imputables au loup. Depuis la première attaque survenue le 19 juin, 18 constats de dommages sur des troupeaux ont été réalisés par les agents de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (notamment ONCFS), 15 ont été expertisés. Pour 12 d’entre eux, la responsabilité du loup n’est pas écartée. Ces 12 attaques ont eu lieu sur les troupeaux de 9 éleveurs et l’on déplore 24 brebis tuées ainsi que 24 blessées. La DDT a instruit toutes les demandes d'indemnisation et les a transmises au ministère pour paiement.

Le comité de suivi du plan loup, associant l’administration, la chambre de l’agriculture et la fédération des chasseurs, se réunira à nouveau cette semaine pour mieux informer les partenaires et recueillir leurs observations.

Rappel de la procédure à suivre en cas d'attaque :

Il est rappelé aux éleveurs que si leur troupeau a subi un dommage ayant pu être causé par un grand canidé non identifié (au moins une victime présentant des traces de morsures, peau perforée profondément avec présence de sang), ils peuvent demander une expertise en contactant l'ONCFS au 04 66 65 16 16. Si la responsabilité du loup n'est pas écartée, les services de la DDT et/ou du PNC (en zone parc) peuvent se rendre chez l'éleveur, s'il le souhaite, afin de lui exposer les mesures de défense et de protection qui peuvent être mises en œuvre.