COVID-19 et sécurité routière : attention aux traversées de gibier

Mis à jour le 23/04/2020
Illustration traversée d’animaux sauvages
VOUS POUVEZ CROISER LA ROUTE D’UN ANIMAL SAUVAGE…

Chaque année en France, on dénombre plusieurs dizaines de milliers de collisions entre véhicule et gibier pour un coût économique estimé en centaines de millions d’euros. Plusieurs dizaines de décès sont également à déplorer chaque année dans le pays des suites d’une collision avec un grand ongulé — cerf, chevreuil ou sanglier principalement.

En Lozère, la plupart des routes traversent l’habitat des animaux sauvages, qui se déplacent surtout à la tombée du jour pour se nourrir. Au mois d’avril en particulier, les chevreuils cherchent de nouveaux territoires où s’installer et la chute du trafic motorisé durant le confinement les rend moins vigilants. Entre zones forestières et zones agricoles, dans un département rural et fortement boisé, croiser la route d’un cerf ou d’un sanglier est également possible.

Jusqu’au 11 mai 2020 au plus tôt, la règle demeure le confinement : n’utilisez votre véhicule que pour un déplacement autorisé à titre dérogatoire. Si vous devez vous déplacer, lisez les conseils qui suivent.

  • Pour plus de sécurité, observez les panneaux de danger de traversée d’animaux sauvages : adaptez votre vitesse pour emprunter sereinement les sections de route concernées.
  • Même en l’absence de signalisation, si vous traversez une forêt, surveillez les bas-côtés de la route et tenez-vous en mesure de maîtriser un freinage d’urgence ou une manœuvre d’évitement, sans risquer la sortie de route.
  • Les grands ongulés se déplacent souvent à plusieurs : gardez à l’esprit qu’un animal peut en cacher un autre.
  • Cyclistes, conducteurs de deux-roues motorisés : faites preuve d’une vigilance accrue en forêt et en bordure de champs cultivés, un animal surgissant sur la route ne doit pas vous déséquilibrer.

En cas d’accident, immobilisez votre véhicule de façon à gêner le moins possible la circulation (celle des véhicules motorisés mais aussi des cyclistes et des piétons) puis :

  1. actionnez les feux de détresse ;
  2. endossez un gilet de sécurité ;
  3. placez un triangle de présignalisation 30 mètres en amont du véhicule ou à l’entrée du virage où il est immobilisé (sauf si cette action met votre vie en danger !) ;
  4. si l’animal est blessé ou tué, ne vous en approchez pas et prévenez la gendarmerie (ou la police si l’accident a eu lieu à Mende) en composant le 17 ou le 112 — pensez à préciser si un passager a reçu une blessure dans l’accident ;
  5. collectez photos, témoignages et toute autre preuve de la collision ;
  6. si votre véhicule a été abîmé ou un passager blessé, contactez votre assureur, si possible avant de quitter les lieux et en tout cas dans les 5 jours ouvrés.

Si votre véhicule a heurté du « grand » gibier (sanglier, cerf, daim…) et que vous souhaitez conserver l’animal mort, seule la brigade de gendarmerie ou le commissariat de police compétent sur le lieu de l’accident peut vous en donner l’autorisation (article L. 424-9 du code de l’environnement).