La préfète déplore l’action de la Coordination rurale, qui met en difficulté un éleveur et nuit à la concertation engagée autour de la prédation du loup

Mis à jour le 06/05/2020
Mercredi 6 mai 2020, des représentants de la Coordination rurale de la Lozère ont déposé devant l’hôtel de la Préfète, rue de la Rovère à Mende, un veau âgé de deux mois et mort le jour-même dans un élevage du département.

L’animal a été signalé au service départemental de l’Office français de la biodiversité (O.F.B.) ce midi par son propriétaire, qui a déclaré avoir subi une attaque du loup.

Malgré la période de confinement, le fonctionnement de l’O.F.B. a été maintenu notamment pour les constats de dommages aux troupeaux. Le directeur départemental de l’O.F.B. a proposé à l’éleveur une expertise sur place dès le lendemain matin, au lieu des quarante-huit heures prévues par la règlementation, mais le coup d’éclat de la Coordination rurale a empêché la conduite de cette expertise, qui nécessite le maintien de la carcasse à l’endroit du décès.

Dès sa prise de fonction, Valérie HATSCH, préfète de la Lozère, a fixé la prédation du loup au rang des priorités des services de l’État concernés. La préfète a pris sans délai toute la mesure du drame que vit un éleveur lorsqu’il perd une bête : elle a dirigé une réunion d’urgence aujourd’hui-même et a mobilisé à la fois la direction départementale des territoires pour un entretien approfondi avec l’éleveur, ainsi que la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, pour une évacuation immédiate de la carcasse.

La préfète regrette que cette action l’ait empêchée de se rendre sur place pour assister aux constats et échanger avec l’éleveur, comme cela lui avait été proposé. Cette action va à l’encontre des intérêts de l’éleveur et nuit à la qualité du dialogue déjà engagé avec l’ensemble des acteurs de la filière sur ce sujet sensible et complexe.