Présentation de la MESE (La mission d'expertise et de suivi des épandages)

Mis à jour le 27/02/2015
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Dans le département de la Lozère, les boues issues des stations de traitement des eaux usées domestiques des collectivités ou de l’industrie agro-alimentaire présentent, au vu de leur qualité, un intérêt pour les sols et les cultures en raison des apports en éléments fertilisants qu’elles procurent. Ce mode de gestion permet leur recyclage et s’avère bénéfique pour les producteurs de boues et les agriculteurs qui réduisent ainsi l’utilisation d’engrais minéraux. Dans le département, l’épandage agricole présente un enjeu particulier compte tenu de la forte proportion de boues encore mise en décharge à ce jour.

En 2013, la chambre d'agriculture a été désignée comme étant l’organisme indépendant des producteurs de boues en charge de la mission d'expertise et de suivi des épandages (MESE) dont le financement est assuré en partie par les agences de l'eau et le conseil général de la Lozère.

L'objectif général de la MESE est, au travers d’une expertise agronomique, d’optimiser la fertilisation des exploitations permettant de préserver la qualité des sols et de garantir l’absence de contamination des cultures et des produits, ainsi que la préservation de la qualité de l'eau lors des épandages des effluents ou des boues domestiques ou industrielles sur les sols agricoles.

Pour cela, la MESE a pour rôle de fournir une expertise complémentaire en appui aux services de l'Etat en charge de l'instruction et du contrôle des plans d'épandage et d'assurer un conseil aux agriculteurs et à l'ensemble des acteurs de la filière boue, sans se substituer aux services régaliens.

Présidé par le Préfet, le comité de pilotage de la MESE est composé de représentants des producteurs de boues, du conseil général, des agences de l'eau, de l’ADEME, de la MESE et des services de l'Etat (ARS, DDCSPP, UT-DREAL et DDT). Sa dernière réunion s’est tenue le 13 janvier dernier pour dresser le bilan d’activité 2014 et fixer les perspectives de travail pour l’année 2015.

Parmi celles-ci, figurent le développement d’outils de suivi des épandages grâce à des systèmes d’information géographique, la mise en place d’un réseau régional des MESE ainsi que la réflexion sur la faisabilité des épandages des déchets issus de la méthanisation des effluents agricoles.