Lutte contre les violences faites aux femmes : ne rien laisser passer.

Mis à jour le 17/04/2019

L’égalité entre les femmes et les hommes a été déclarée"Grande Cause du Quinquennat" par le président de la République. En 2018, la priorité est donnée à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Bien qu’aucune femme, en 2018, ne soit décédée en Lozère sous les coups de son conjoint, le département n’échappe pas au phénomène. Le nombre de femmes victimes de violences est passé de 142 en 2017 à 187 en 2018 soit une augmentation de 32 %.

Cette augmentation s’explique en partie par la libération de la parole en lien avec le travail de fond conduit depuis plusieurs années par les services de l’État.

Malgré ce, aujourd’hui en France seulement 10 % des victimes déposeraient plainte.

C’est pourquoi ce lundi 25 février 2019 à l’initiative de Madame la préfète de la Lozère une démonstration du nouveau portail de signalement gratuit, anonyme et disponible 24H24 et 7/7jours a été réalisée devant la presse locale, en présence du procureur de la République de Mende.

Ce portail (https://www.service-public.fr/cmi) est accessible via le site Internet « service public » sous la forme d’un tchat qui permet un échange individualisé avec un policier ou un gendarme spécifiquement formé à la prise en charge sociale et psychologique des victimes de violences sexuelles et sexistes.

M. le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mende a indiqué que le parquet était particulièrement sévère dans sa politique pénale à l’encontre des auteurs d’atteintes aux femmes sous toutes leurs formes. Il a fait part également de dispositifs pour prévenir la récidive et/ou accompagner la personne qui est passée à l’acte.

Parmi ces dispositifsfigure« le téléphone grave danger »,dispositif de téléassistance. Le tribunal de Mende est doté de quatre appareils de ce type.

Les forces de l’ordre en Lozère sont résolument engagées dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et investies depuis plusieurs années dans l’amélioration de l’accueil.

En gendarmerie, unofficier adjoint de prévention (OAP), un correspondant territorial de prévention dans chaque communauté de brigade et un référent dans les brigades territoriales de proximité sont formés à faire face à ce type de violence

Au sein du commissariat de police de Mende, deux correspondants sont habilités à recevoir les victimes de violences conjugales et le dépôt des plaintes et une enquêtrice pour l’accueil des victimes de violences sexuelles.

Le CIDFF et la DDCSPP ont enfin présenté le dispositif d’accompagnement social, juridique et d’hébergement d’urgence qui participe de la mise à l’abri des victimes avec des solutions différenciées en fonction des situations des personnes.

Étaient réunis autour de Mme Christine WILS-MOREL, préfète de la Lozère :

  • Xavier SICOT, procureur de la République, près le tribunal de grande instance de Mende
  •  Sophie BOUDOT, directrice des services du cabinet de la préfecture de la Lozère
  •  le Lieutenant-Colonel Régis FONSECA, commandant en second du groupement de gendarmerie départemental de la Lozère
  • la commissaire Brigitte MARIN, directrice départementale de la sécurité publique
  • Cécile GLEYZON,directrice départementale adjointe de la cohésion sociale et de la protection des populations
  • Christine CHAPPELLEprésidente du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) Lozère
  • Claire GALAS, intervenante du CIDFF

 Retrouvez en cliquant ici le dossier de presse