Le retour du loup en France et en Lozère

Mis à jour le 09/09/2020

Un retour en France dès 1992

De retour sur le sol français depuis 1992, le loup est revenu naturellement par l’Italie et a recolonisé progressivement le massif alpin français.

Depuis quelques années, des individus progressent vers d’autres massifs : Massif central, Pyrénées, et, plus récemment, Jura et Vosges.

et en Lozère en 2012...

La présence d’un animal est avérée en Lozère pour la première fois au cours de l’hiver 2011/2012, puis confirmée l’été suivant par des indices probants et des actes de prédation sur les troupeaux domestiques. Depuis, la collecte récurrente d’indices permet de confirmer la présence permanente de l’espèce dans le département.

accompagné d’inquiétudes au sein du monde de l’élevage

Animal au régime essentiellement carnivore portant à près de 80 % sur les grands ongulés sauvages (cerfs, chevreuils, chamois, sangliers et mouflons), le loup est opportuniste : ce sont l’abondance et la vulnérabilité des proies qui conditionnent ses choix alimentaires. Ainsi, en territoire d’élevage extensif, le cheptel domestique – essentiellement ovin – peut faire l’objet d’une prédation marquée. La présence du loup apparaît logiquement comme une contrainte forte pour les éleveurs, engendrant une nécessaireadaptation de leurs pratiques par la mise en place de mesures de protection. Cette adaptation fait l’objet d’un accompagnement par un dispositif d’aide à la protection des troupeaux domestiques ovins et caprins.

Le plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage (PNA)

Afin de permettre une coexistence entre activités humaines et présence du loup, l’État a mis en œuvre depuis 2004 quatre plans nationaux d’actions dont le dernier couvre la période 2018-2023.

Celui-ci fait le point sur la situation biologique de l’espèce et sur les interactions avec le pastoralisme, la chasse et le tourisme. Il fixe les objectifs consistant d’une part à réduire l’impact du prédateur en accompagnant les éleveurs et, d’autre part, à gérer les populations et assurer le suivi biologique.

Le réseau Loup-lynx pour un suivi biologique de l’espèce

Ce réseau, constitué de correspondants (professionnels et particuliers) spécialement formés, est chargé de relever de manière techniquement homogène les indices de présence du loup sur le terrain (proies sauvages ou domestiques, pistes, analyses génétiques, observations visuelles, excréments). Ces informations sont transmises à l’Office français de la biodiversité (OFB) qui en effectue la centralisation, la validation technique, et rédige les synthèses.

Informations sur le loup en France

Afin de répondre au besoin croissant d’informations sur la biologie, le suivi et la gestion du loup en France, l’OFBa mis en place un site internet www.loupfrance.fr. Ce site lui permet de partager avec un public le plus large possible les informations récoltées sur le loup dans le cadre de ses missions.

Loup hybride : en finir avec les contrevérités

En 2017, un collectif de particuliers a sollicité un laboratoire allemand (ForGen) dans le cadre d’analyse génétiques. Les résultats présentés le 22 novembre 2017 lors d’une conférence de presse, font état de 127 échantillons, dont 20 analysés de façon complète et tous qualifiés d’hybrides de lignée non italienne.

Ces résultats suscitent plusieurs interrogations de la part des acteurs impliqués dans le dossier loup. En effet, ils sont complètement différents de ceux réalisés par le laboratoire français ANTAGENE, publiés par l’OFB.

Dans les documents présentés par ce collectif, l'OFB relève des lacunes importantes dans l’analyse des échantillons, dans les marqueurs recherchés ou écartés, dans la lecture et l’interprétation des résultats.

Ces résultats ne sont donc pas de nature à remettre en question ceux publiés par l'OFB, qui demeure extrêmement confiant dans les résultats fournis par le laboratoire ANTAGENE, fort de ses méthodes et références validées sur le plan scientifique international.