Mixité des métiers

Aujourd’hui, seuls 20 % des travailleurs exercent un métier « mixte », c’est-à-dire au sein duquel les parts d’hommes et de femmes sont situées entre 40 et 60 %, un taux très faible, bien qu’ayant doublé depuis le milieu des années 1980.

Cette ségrégation professionnelle est liée aux effets d’une persistance de parcours scolaires très différenciés selon les sexes, notamment en raison de stéréotypes de genre et au fonctionnement du marché du travail.

Dans leur étude « Les métiers en 2030 », France stratégie et la DARES identifient plusieurs métiers en tension à prédominance masculine, tels les métiers du bâtiment, du transport et de la logistique, mais aussi d’autres métiers en tension à prédominance féminine, tels les métiers d’aide et de soins aux personnes, d’enseignement, d’entretien...

Accompagner les femmes vers des métiers à prédominance masculine et les hommes vers des métiers à prédominance féminine est donc un enjeu essentiel pour permettre d’élargir le vivier des candidatures potentielles, répondre aux transformations du marché du travail et aux besoins des structures économiques.

Pour le marché du travail, la politique de mixité s’appuie sur plusieurs dispositifs :

  • loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale et loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle : parité imposée au sein des fédérations sportives, des mutuelles ou de tout autre secteur de la vie sociale des salariés ;
  • loi du 17 août 2015 portant sécurisation des parcours et du retour à l’emploi : impératif pour les entreprises d’engager une négociation chaque année en faveur de « l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la mixité au travail » ;
  • loi du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle : obligation pour les établissements d’enseignement supérieur de publier des indicateurs relatifs à la répartition des élèves par sexe et par filière.

Aujourd’hui, la faible représentation des femmes dans certaines filières et plus particulièrement dans les professions « STIM » (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) génère un gigantesque manque à gagner en matière de croissance économique, d’innovation, de diversité de contenus et de créativité.

Afin de promouvoir l’entrée des femmes dans les secteurs les plus masculinisés, le Plan Toutes et Tous égaux prévoit d’apporter un accompagnement global à 10 000 jeunes femmes désirant poursuivre des études supérieures dans les filières de la tech et du numérique en agissant sur l'ensemble des freins identifiés (ressources financières, confiance en soi, réseaux).

En Lozère, le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF48) intervient fréquemment dans les établissements scolaires et auprès du public salarié en insertion, pour faire découvrir des métiers et déconstruire les stéréotypes de genre.