Cyberviolences

Le numérique offre aux auteurs de violences sexistes et sexuelles des moyens faciles, accessibles et instantanés pour davantage surveiller, contrôler et humilier les victimes.
Cela peut entraîner de nouvelles formes de violences ou renforcer des violences déjà existantes.

Suis-je concernée ?
  • « Il impose de lire mes SMS » : il s’agit de cybercontrôle ;
  • « Il m’envoie des SMS d’insultes ou d’humiliations » : oui, cela relève du cyberharcèlement ;
  • « Il exige de partager ses codes et ses mots de passe » et / ou « il a installé une balise sur ma voiture / un logiciel espion sur mon téléphone pour suivre mes déplacements » : il est ici question de cybersurveillance imposée dans le premier cas de figure et à l’insu dans le second ;
  • « Il accède à mes comptes personnels en ligne (banque, Caisse d’Allocations Familiales, etc) voire modifie les mots de passe » : ce sont des cyberviolences administratives et / ou économiques ;
  • « Il menace de diffuser des images intimes » : cela s’appelle des cyberviolences sexuelles ;
  • « Nous sommes séparés et il communique avec nos enfants pour obtenir des informations sur moi » : cela relève de cyberviolences via les enfants.
Que faire si on est victime ou témoin de cyberviolences ?
  • Si cela est possible bloquez l’auteur, cela évitera de nouveaux messages.
  • Conservez des preuves pour sanctionner l’auteur par des captures d’écran des commentaires, des vidéos, des dates, des lieux, des sites, etc.
  • Signalez le contenu abusif et demander sa suppression. La plupart des réseaux sociaux ont une option de signalement auprès de leurs services de modération. Vous pouvez aussi signaler le contenu auprès de sites comme www.internet-signalement.gouv.fr ou www.pointdecontact.net.
  • Portez plainte si vous le pouvez : ces actes sont punis par la loi. Vous pouvez vous rendre dans un commissariat de police ou en gendarmerie, y compris si vous êtes mineur/mineure.

Dans tous les cas, ne restez pas seul, il faut en parler !

Ce que dit la loi :

Sur Internet aussi le sexisme est une violence : la loi vous protège.

Par exemple, l’article 226-2-1 du Code pénal condamne de 2 ans de prison et 60 000 euros d’amende le délit de revanche pornographique (revenge porn).

La publication de photos ou vidéos sans le consentement de la ou des personnes représentées est une atteinte à la vie privée. La loi protège également contre les publications de propos insultants ou injurieux, les menaces, le piratage, etc.

Quel accompagnement professionnel ?

Télécharger le guide Cyberviolences conjugales.

  • Afficher dans votre salle d’attente et vos bureaux ce poster pour informer les victimes qu’elles peuvent parler aussi avec vous des cyberviolences ;
  • Poser des questions ciblées à toutes les victimes pour repérer les cyberviolences, car elles n’en parlent pas spontanément et/ou elles les banalisent ;
  • Aider la victime à décrypter la stratégie de l’agresseur dans le numérique ;
  • Expliquer à la victime ses droits, la possibilité de porter plainte et comment rassembler les preuves des violences subies ;
  • Apporter à la victime des conseils spécifiques sur la sécurité numérique et l’orienter vers des ressources pour se protéger des logiciels espions et d’autres dispositifs de surveillance.

Pour approfondir l’accompagnement professionnel relatif aux cyberviolences, retrouvez le kit d’action réalisé sur le sujet par le Centre Hubertine Auclert.

Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles de Lozère propose également une formation spécifique sur le sujet des cyberviolences. Pour en savoir plus, contactez le CIDFF48 :
formation@cidff48.fr
04.66.49.32.65

Plus d’informations sur sujet à retrouver sur le site Stop Cybersexisme.